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« Jeunes » : privilégier l’accès à l’activité « marchande » !

Des solutions existent... Alors mobilisez-vous !

La patience a des limites. Gérer socialement le chômage en attendant les effets de la reprise ne suffit plus. Ceci est d’autant plus grave quand il s’agit des « Jeunes ». Il est temps d’arrêter de payer l’inactivité. Inversement, on doit stimuler l’activité. Pour créer ou recréer de l’emploi, la clé indispensable, c’est l’activité. Mais il ne faut pas confondre activité et emploi. On doit se mobiliser pour favoriser l’accès à l’activité « marchande » en contribuant à réduire de manière importante toutes les dépenses passives en diminuant au maximum l’assistanat.

La prime d’activité doit remplacer à partir du 1er janvier 2016 le revenu de solidarité active (RSA) activité et la prime pour l’emploi (PPE), incluant désormais les 18-25 ans. C’est une initiative incitative pour aller à l’emploi. Ce qui est proposé ci-dessous est plus direct et complémentaire.

Emploi : pour les jeunes sans qualification et sans diplôme…

Plus de 40.000 élèves sortent chaque année du système éducatif sans aucune qualification. À ces élèves sans aucune qualification s’ajoutent environ 140.000 jeunes qui quittent le système scolaire sans diplôme. Ce sont au total 180.000 jeunes sans diplômes ou sans aucune qualification avec un très lourd handicap. Le contrat d’activité n’est pas une réponse pour ces jeunes puisqu’il s’adresse à des personnes qualifiées ayant une expérience professionnelle. Des solutions existent pour ces jeunes sans qualification et sans diplôme : alternance et apprentissage. Mais quantitativement et structurellement, c’est insuffisant aujourd’hui.

Source : Formation APIQ



La population sinistrée de jeunes sans qualification et sans diplôme, l’absence ou le non accès à l’emploi est synonyme de marginalisation et d’exclusion. Aussi, il n’est pas nécessaire de prolonger inutilement la période d’inactivité. C’est pourquoi, il faut créer des Centres de pré qualification à l’emploi (CPQE).

Les Centres de pré qualification à l’emploi (CPQE)

L’objectif est d’orienter les jeunes pour préparer leur insertion professionnelle et sociale. La durée de cette formation (à caractère obligatoire) est de 3 ans, accessible dès 15 ans et jusqu’à 18 ans au plus tard. Les plus âgés ne dépasseront pas les 21 ans. Il faut leur donner ou leur redonner le goût de l’effort et les aider à reprendre confiance en eux. Il importe qu’ils acquièrent un savoir-faire professionnel, un savoir-être et une notion de savoir-vivre en groupe, utiles. La société a besoin d’eux.

Source : Net Emploi



La première année, la scolarité est placée sous le signe de la découverte des métiers avec une semaine d’ouverture à l’activité. Au fur et à mesure, la seconde année favorise l’orientation avec deux semaines d’activité par mois. La dernière année est celle du choix, avec plus de trois semaines en l’entreprise et une semaine de formation spécialisée. A l’issue de cette formation, les titulaires de ce diplôme pourraient entrer sur le marché du travail ou le cas échéant postuler pour un contrat d’activité « marchande » jeune.

La création des CPQE serait financée par l’Education nationale (40%), les régions (30%), les collectivités locales (20%) et la formation professionnelle (10%). 30% de ce financement servirait à indemniser mensuellement les élèves à hauteur de 20, 30 ou 40% du smic en fonction de l’année de scolarité.

Si l’Etat et les collectivités locales s’investissent dans l’action, le retour sera gagnant pour tous…

Emploi : pour les jeunes diplômés mais sans expérience…

Pour les étudiants, à l’issue de leur formation, les mieux lotis parviennent avec du soutien, de la patience et de la persévérance à obtenir un diplôme, une qualification et à trouver un emploi. De nombreux secteurs de l’économie sont toujours en quête de jeunes qualifiés et ne parviennent pas à satisfaire la demande. Le marché de l’emploi est une épreuve à laquelle nos jeunes diplômés ne sont pas préparés. Pour les jeunes, l’insertion dans la vie professionnelle par l’activité en entreprise est indispensable.

Source : L’Express



L’entreprise s’est coupée de la jeunesse et du monde de l’éducation. La chasse aux élites reste la règle. En référence au passé et à ses habitudes, elle a continué à privilégier le diplôme et rarement le jeune diplômé. Associé à la rigidité socioculturelle de notre système éducatif, notre mode de sélection, élitiste et prématuré, a trop longtemps favorisé l’échec et engendré le rejet. Le résultat est clair : le taux de chômage des jeunes en France n’a cessé de croître. Il est désormais supérieur aux 23% de la moyenne européenne ! En moyenne, le délai reconnu pour qu’ils obtiennent un contrat à durée indéterminée (CDI) dépasse les 24 mois après le diplôme pour les plus chanceux. Aujourd’hui, on note 85% de CDD en général de très courte durée, hors du domaine de qualification.

Le contrat d’activité « marchande » pour les jeunes

Pour les jeunes diplômés avec peu ou pas d’expérience, au-delà du stage, le contrat d’activité marchande est aussi une solution qu’il ne faut pas négliger. Pour ces jeunes en quête d’une première réelle expérience professionnelle, l’accès à l’emploi pourrait se faire via un contrat d’activité jeune d’une durée limitée à 12 mois, renouvelable une fois 6 mois, (à raison d’1 contrat par entreprise, TPE PE ou ME).

Source : @ fotolia.fr



Les conditions de financement pourraient être les suivantes pour les jeunes n’ayant jamais travaillé en entreprise. L’employeur, demandeur et bénéficiaire du contrat, participe à hauteur de 40% du coût salarial, toutes charges patronales incluses. L’assurance chômage (sous cette appellation, sont incluses toutes les autres formes d’aides) en couvre 35% tandis que les 25% restant sont du ressort de la formation. Le jeune serait les trois quarts du temps en entreprise, une semaine par mois en formation ciblée. Il ne s’agit ni d’un stage, ni d’une formation en alternance au sens habituel. Ce contrat d’activité « marchande » jeune est un contrat de travail à part entière. Il doit être rémunéré selon la loi du marché pour un débutant avec peu ou pas d’expérience.

Un solde positif "gagnant-gagnant"

Ces propositions pourraient permettre l’embauche sur le marché du travail actuel de plus de 400.000 jeunes. Potentiellement au-delà des 450.000 emplois non pourvus structurellement pour diverses raisons dans des secteurs "bien connus", la demande des TPE, PE et ME cumulée dépasse le 1,5 million d’emplois "marchands". Compte tenu du coût marginal pour l’Etat et des ressources dans la production active, le solde serait largement positif...

Jacques M.

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