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Comment retrouver le chemin de l’emploi ?

L’inactivité n’est pas une fatalité…

La non-existence d’une solution-miracle pour l’emploi n’est pas une révélation. Mais pour autant, faut-il s’interdire de réfléchir au problème sur le fond, de mieux le comprendre et de proposer quelques voies à explorer ? Le choix de la facilité par le chômage et l’exclusion n’est plus de mise. C’est une voie sans issue où les limites de l’intolérable ont parfois été franchies.

Avec la crise de la dette, les conséquences sont là. La crise de l’emploi et l’aggravation du chômage contribuent à détériorer le climat social, accentuant à terme le caractère dual de notre société. La morosité ambiante persistante, amplifiée par une perte progressive de confiance et d’espoir, masque de fait la désadaptation, voire les risques réels de rupture de notre société. La dimension sociale du travail est en pleine métamorphose. 



Source : Economies et finances


 
Les délocalisations par simple transfert de la production de masse vers les pays émergents en pleine croissance industrielle ou dans certains pays de l’est de l’Union européenne pour des raisons évidentes explosent. Les conséquences sur l’emploi intermédiaire sont catastrophiques et irréversibles. Le tissu industriel français s’est décomposé. Cet élément déclencheur est essentiel dans l’accélération sensible du processus de grande mutation de l’emploi et de ses conséquences. 



On ne bâtit pas l’avenir sur l’inactivité forcée et entretenue, et sur le désespoir. Cet effort d’investissement et de mobilisation pour imaginer et créer de l’activité utile, accessible à tous, quelle qu’en soit sa forme, est tout à fait possible. Des gisements d’activité sont présents partout. Il faut les découvrir et les stimuler.

Les clés de la mobilisation existent. L’entreprise, la formation et l’éducation sont les clés de voûte de ce dispositif, l’Etat et les partenaires sociaux devront être eux les garants de la réalisation de cet objectif, nous en serons tous les acteurs.



Fort élément fédérateur, ce retour accompagné à l’activité par une démarche mobilisatrice qui s’inscrit dans la durée, régénère la dignité, la confiance, la prise en charge de l’individu par lui-même, le goût d’entreprendre, la consommation, et à terme crée de l’emploi. 



L’emploi et le travail seront, soit à forte valeur ajoutée technologique (R & D), économique (biens et services) ou sociale (services de proximité aux entreprises et aux personnes), soit ne seront pas, exception faite des activités industrielles protégées et de toutes celles considérées comme non délocalisables. 



La croissance dépend au moins de quatre facteurs extrinsèques essentiels : le contexte international, nos capacités d’exportation, la consommation et la confiance. Une économie de marché totalement libérée, sans règles, hors normes, ne saurait en aucun cas être une réponse dans ce domaine. Les membres de l’Union européenne et de la zone euro devraient en tirer les leçons.

Mais la croissance ne suffira pas. C’est pourquoi, l’activité et l’emploi au futur nécessiteront des choix difficiles pour chacun, une approche sociale différente, autour d’un nouveau projet de société à la fois plus proche de l’individu mais plus solidaire collectivement. 



Cette profonde mutation de société, lente à l’échelle de nos préoccupations au quotidien, est inéluctable. À nous de savoir y faire face, en y participant. 


J.M.

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