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Difficile de parler de croissance mondiale en 2023

Les prévisionnisstes économiques s’interrogent...

L’instabilité mondiale se confirme au quotidien : la guerre en Ukraine, la multiplication des conflits armés, la crise sanitaire, la crise de l’énergie, la crise migratoire et les instabilités politiques... Dans ce contexte actuel, comment oser parler de prévisions économiques ? Paolo Garoscio (Économie Matin) nous explique les conclusions du rapport de l’OCDE.

Croissance mondiale : pour l’OCDE, son retour n’est pas pour demain la veille

Le rebond de croissance post-pandémie n’aura été que de courte durée… à cause de la guerre en Ukraine lancée par la Russie. La situation économique et géopolitique est plus que tendue et, forcément, ça pèse sur la croissance mondiale. L’OCDE confirme le scénario noir d’une croissance basse durant plusieurs années, mais ne prévoit pas encore de récession…

Un peu plus de 2% de croissance dans le monde en 2023 et 2024

Dans son rapport sur les prévisions de croissance, publié mardi 22 novembre 2022, l’OCDE n’apporte pas de bonnes nouvelles, sans en apporter des pires. La croissance mondiale restera très faible en 2023 et en 2024, après avoir été décevante en 2022 par rapport aux estimations pré-conflit ukrainien. « La croissance mondiale continue de ralentir », précise Mathias Cormann, secrétaire général de l’OCDE. Toutefois, un petit soulagement : l’OCDE ne prévoit pas « à ce stade » de récession.

Les difficultés subsistent. La croissance mondiale en baisse

En effet, l’évolution du PIB mondial sera basse : elle est attendue à 2,2% en 2023 et 2,7% en 2024. C’est moins qu’en 2019 (2,6%) et surtout qu’en 2018 lorsqu’elle était au-dessus de 3%. Et toutes les zones géographiques sont concernées par ce ralentissement, bien que les pays développés soient plus touchés.

Croissance : la zone euro évite de justesse la récession

La zone euro est particulièrement touchée par le ralentissement de l’économie. En 2023, l’OCDE n’attend plus que 0,5%, soit un niveau plus de 6 fois inférieur à celui de 2022 (3,3% attendus). Et pas de rebond surprise : en 2024, la prévision reste basse, à 1% de croissance sur l’année.

Un espoir ou une réalité ? Difficile de l’affirmer en cette fin d’année - source : Rexecode

Parmi les pays les plus touchés, l’Allemagne : l’OCDE anticipe toujours une récession en 2023. Son PIB devrait reculer de 0,3%. France et Italie s’en sortent de peu : 0,6% pour l’Hexagone, 0,2% pour la péninsule. Hors zone euro, c’est le Royaume-Uni qui va voir sa croissance s’effondrer : de 4,4% attendus en 2022, le pays tombera en récession en 2023 (-0,4% de croissance).

L’inflation devrait se calmer dès 2024

Du côté des États-Unis, la croissance restera positive en 2023 et 2024. Respectivement, le PIB devrait croître de 0,5% et 1%. Mais c’est la Chine qui tirera, sans surprise, l’économie vers le haut : l’OCDE anticipe 4,6% et 4,1% de croissance pour le pays en 2023 et 2024… On remarquera en outre le bond en avant que devrait connaître l’Inde en cette période post-pandémie : après 6,6% de hausse du PIB en 2022, le pays connaîtra une des croissances les plus élevées au monde en 2023 avec 5,7%.

L’inflation sera encore présente en 2023

Mais les prévisions de l’OCDE restent incertaines. La pandémie de Covid-19 continue de faire parler d’elle et les tensions géopolitiques augmentent. L’inflation aussi va lourdement peser sur la croissance, et notamment sur la consommation. Très élevée en 2022, l’inflation devrait néanmoins retomber dès 2024.

Au niveau mondial, l’OCDE anticipe une inflation de 4,25% en 2023 et de 2,5% en 2024. Une chute notable après les 6,3% de hausse des prix attendus pour 2022.

Paolo Garoscio (Économie Matin)

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