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Retraites et plus… : Les Français en activité sont exaspérés

La suite dépendra de la réponse du Conseil Constitutionnel

Le « Pouvoir » ignore le mécontentement des Français devant la réforme des retraites. Il n’en fait cas. Après les perturbations à l’Assemblée, l’adoption du projet de loi par le 49-3, les mobilisations syndicales se sont multipliées sous forme de manifestations (11 à ce jour). Le sort de cette loi est entre les mains du Conseil constitutionnel. On en appréciera le résultat. Et maintenant, où va-t-on ?

Comment le pouvoir a-t-il pu en arriver là ?

Le gouvernement tente de justifier le report de l’âge de départ par la nécessité de préserver le système de retraites par répartition. Passer de 62 ans à 65 ans était le premier slogan. Après des négociations politiciennes, 64 ans est devenu le chiffre magique. Mais cet argument est unanimement contesté par les syndicats. La réforme « Touraine » était acceptée par l’opinion. La durée de cotisation sans « âge pivot » pouvait suffire.

Adoptée ou non votée, c’est pareil et sans conséquences !

Un mouvement social intersyndical uni, porté par 95% des actifs et au total par plus de 70% de l’ensemble des citoyens est présenté par nos gouvernants comme un blocage du pays par une minorité. Les grévistes et manifestants sont eux-mêmes assimilés à une infime minorité de gauchistes violents et casseurs (Black bloc) qui profitent de la situation. Les manifestations concernent des mouvements de « foule » et non pas d’expression du « peuple » et le tour est joué !

L’Exécutif croit qu’il a toujours raison…

Empreint d’une volonté de montrer sa supériorité législative, l’Exécutif s’affranchit de la colère des Français qu’il assimile à des agitateurs inconscients de l’importance de la réforme. Cette façon de réagir, confiant la responsabilité du choix au Conseil constitutionnel souligne une indifférence méprisante. Dans la presse et les médias, c’est un « arrosage automatique ». Les « experts », ou prétendus « tels », se perdent en conjectures majoritairement en étant « pour » la réforme laissant le soin à quelques-uns de faire des critiques. Cela protège leurs acquis face au « régime » qui les observe. Les réseaux sociaux inondent la toile avec un développement continu de propos et d’insultes qui s’égarent.

Si le Conseil constitutionnel le permet, on continue…

La stratégie employée est connue pour se débarrasser de la pression de la rue. On parle « d’autre chose ». La vie continue. De nouvelles priorités se révèlent, aussi à l’international. Le gouvernement travaille. Le chef de l’Exécutif fait mine d’ignorer les conséquences du conflit. Un espoir courant : les citoyens dans leur majorité finiront par se lasser des querelles sur la réforme. La page est tournée.

Et alors…

La France souffre depuis longtemps. Les années passent et les Français, même s’ils subissent cet état de fait, sont de plus en plus inquiets de voir le recul de notre souveraineté dans tous les domaines budgétaire, économique et social, de l’éducation, de la santé, de la sécurité, de la défense et à l’international, pour ne citer qu’eux. Ils ont du mal à exprimer leurs inquiétudes liées à cette perte de confiance qui s’accentue. Peuvent-ils encore accepter que leur volonté soit une nouvelle fois impunément bafouée, sans manifester leur colère ? Qu’en pense le Conseil constitutionnel ?

Jacques Martineau

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