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En 2050 : 100% d’énergie d’électricité renouvelable ?

La garantie de la réussite de l’échec !

En ce début d’année, un rapport a été remis au ministère de l’environnement à propos de la capacité de la France à se passer du nucléaire dès 2050. Les principaux auteurs du rapport sont le Réseau de transport électrique (RTE) et l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

La conclusion du rapport est sans équivoque. L’objectif est considéré comme atteignable, avec une approche complexe, même si le tout est clairsemé de conditionnel. Tout d’abord pour obtenir un mix 50/50 entre le nucléaire et les énergies renouvelables, il faut déjà passer par une baisse de la part d’énergie nucléaire de 20% d’ici 2035. Comment imaginer en 2020 que l’objectif du 100% d’énergies renouvelables serait atteint en 2050 ? Comment assurer la pérennité de ces ressources au nom des énergies vertes, en atteignant la neutralité carbone ?

Comment parvenir à relever le défi ?

D’après le rapport, un certain nombre de conditions essentielles s’imposent pour parvenir à envisager de développer des parcs éoliens et solaires à très grande échelle. Des scénarios sont envisageables sous réserve de :

1 – Gérer l’intermittence de la production (solaire et l’éolienne) pour la sécurité de l’alimentation en électricité. Le stockage de l’énergie à grande échelle est un problème majeur qui nuit à notre indépendance.

2 - Maintenir une stabilité de fréquence à 50 Hz d’autant que celle-ci n’est non assurée par le solaire et l’éolien à puissance fluctuante. L’équilibre entre la production d’électricité et la consommation est d’autant plus difficile que les éoliennes et les panneaux photovoltaïques sont inégalement répartis sur le territoire.

3 - Imaginer l’implantation de 50 000 éoliennes géantes donc, en moyenne, une tous les 2 km sur la moitié de la France ? Sans parler des nombreux parcs marins avec un quintuple rideau de 15 000 autres éoliennes off-shore de Dunkerque à Biarritz ? et des panneaux photovoltaïques sur toutes les toitures et champs en friche ? Ajouter à cela, une indisponibilité temporaire erratique de la fourniture d’électricité pour le pays…. Un service disponible 24h/24 douteux !

Moins de 6% d’énergie garantie, le vent et le soleil ne changeront pas d’ici 2050 ! – clubespace21.fr


Même si ces deux conditions sont remplies, il sera nécessaire d’une part d’assurer une énergie compensatoire transfrontalière ou de réserve et d’autre part de développer un réseau de transmission de l’énergie à la hauteur des enjeux.

Le contexte écologique en toile de fond

Le changement climatique nécessite de réduire la part carbone dans la production d’énergie électrique en éliminant tous les combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel). Pourtant, comme nous l’avons écrit et répété dans de nombreux articles, l’électricité française est déjà décarbonée puisqu’elle est issue pour 3% seulement de combustibles fossiles, le reste provenant des centrales nucléaires (77%), des barrages hydro-électriques (12%) et d’un peu de bois, d’éolien et de photovoltaïque !

Quant aux émissions de C02, assez de propager des contrevérités… - cludespace21.fr


Le débat technologique se réduit en fait à des communications prospectives sans fondements suffisants. Mais se gardant d’enfreindre la loi du silence. Il n’est pas utile de trop s’avancer pour ne pas déplaire aux commanditaires des études. Les rapports publics, même rédigés par des cabinets conseils privés, ont pour but de satisfaire le discours officiel. L’écologie a une toute autre ambition. Ses partisans en ont une toute autre interprétation politique cette fois...

L’erreur à ne pas commettre : oublier le nucléaire !

L’engouement « vert », plus politique qu’écologique entraîne progressivement les pays occidentaux vers une situation critique en matière de production d’énergie. Tout le monde le sait, personne n’a le courage de l’affirmer. Le nucléaire reste une dominante impérative pour la fourniture d’énergie propre.

Il ne faudrait pas oublier que le nucléaire est présent dans le monde entier et sa progression s’accélère. Plus de 157 réacteurs sont programmer d’ici 2050 ! Même le GIEC insiste sur la conservation du nucléaire et incite à ne pas le négliger. La sauvegarde carbone n’en souffrira pas. C’est notre assurance vie. L’augmentation de la température de la planète de 1,5° C ne dépend pas de l’oubli du nucléaire en France.

Quelques conséquences...

Et puis, que le paysage en France se décompose grâce à l’éolien et aux panneaux solaires, cela ne gêne plus personne dans les milieux politiques et industriels. Comment s’affranchir des nuisances sonores, de la détérioration de l’environnement, de l’entretien et du vieillissement de l’ensemble ? Que penser des parcs marins, de leur étendue, des conséquences pour la pêche et la faune marine ? Quant au coût des installations et le temps de réalisation pour un résultat plus qu’incertain, il est à ce jour inestimable. Peu importe, le prix du KW/h saura s’adapter !

Les conséquences ne comptent pas pour les écologistes aux ordres de Greta Thunberg et des investisseurs. C’est un moyen de satisfaire tout le monde en cachant la vérité.

Jacques Martineau

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