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Impôts et charges sociales sous le regard de l’OCDE

Des indications qui ne manquent pas d’intérêt

L’OCDE fait régulièrement le point sur la situation économique de ses pays membres. Aujourd’hui, l’analyse proposée touche à un sujet qui divise et perturbe la plupart d’entre nous. Ce sujet concerne directement la « poche » du salarié, voire du « contribuable ». La référence permanente au voisin en termes de salaires et de charges sociales anime différentes tribunes dans la presse.

Soyons les plus clairs possible. Et resituons le débat à son juste niveau. Certes, il s’agit d’une dernière analyse 2018 qui s’appuie sur la moyenne des données disponibles à la fois pour les pays examinés et les salariés impliqués. Néanmoins cela méritait d’attirer votre attention, en remettant les « pendules à l’heure ».

Par comparaison, pour l’impôt sur le revenu et les cotisations sociales, diminués des prestations versées, la France se situe, avec un taux de 29,2% un peu au-dessus de celui de la moyenne OCDE (25,5%). Doit-on s’en réjouir pour autant ? C’est difficile de l’accepter sans tenir compte de la part importante payée par les entreprises. A cela s’ajoute une multiplicité de taxes (tva incluse). Leur nombre fait pencher la balance du mauvais côté…

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De la part de l’OCDE

Les travailleurs des pays de l’OCDE versent le quart de leurs salaires sous forme d’impôts

En 2017, les travailleurs des pays de l’OCDE ont versé en moyenne plus d’un quart de leurs salaires bruts sous forme d’impôts, et de légères hausses du taux moyen d’imposition des personnes physiques sont observées dans un peu plus de la moitié des pays, selon une nouvelle étude de l’OCDE.

Il ressort de l’édition 2018 de la publication intitulée Les impôts sur les salaires que le taux moyen net d’imposition des personnes physiques – somme de l’impôt sur le revenu et des cotisations salariales de sécurité sociale, minorée de toutes les prestations familiales perçues, exprimée en pourcentage des salaires bruts – s’établit à 25.5 % dans la zone OCDE (…) Les moyennes par pays varient entre moins de 15 % au Chili, en Corée et au Mexique et plus de 35 % en Allemagne, en Belgique et au Danemark.

Des comparaisons à savoir apprécier à leur juste valeur – source OCDE



Les augmentations du taux moyen d’imposition des personnes physiques constatées en 2017 dans 20 des 35 pays membres de l’OCDE sont principalement dues à des hausses de salaires qui ont atténué les effets des abattements et des crédits d’impôt accordés. Les taux moyens d’imposition ont baissé dans 13 pays (...)

L’édition 2018 de la publication porte également sur l’incidence de la fiscalité sur le revenu disponible des ménages avec enfants. La conclusion est que dans pratiquement tous les pays de l’OCDE, le taux d’imposition moyen des personnes physiques est plus faible dans le cas de ménages avec enfants que dans celui de ménages sans enfant disposant du même niveau de revenu (…)

Avis d’impôt sur le revenu en France – source : L’OBS



En moyenne, un couple marié comptant deux enfants et un seul apporteur de revenu rémunéré au salaire moyen verse sous forme d’impôt 14 % du salaire brut perçu en raison de la réduction de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et des prestations en espèces dont il bénéficie (…) Globalement, les avantages fiscaux consentis aux familles avec enfants ont augmenté depuis 2000, particulièrement ceux accordés aux travailleurs célibataires avec enfants pour lesquels les taux d’imposition sont souvent négatifs (…)

Il est primordial, pour favoriser une croissance inclusive, de définir une politique fiscale allant dans le sens du maintien des incitations au travail, en particulier pour les personnes qui perçoivent un revenu faible ou moyen.

Quelle croissance prévisionnelle pour l’OCDE en 2018 ? – source : OCDE



Si l’on considère également les impôts et les coûts supportés par les employeurs, il apparaît, selon l’édition 2018 du rapport Les impôts sur les salaires, que globalement, les prélèvements fiscaux sur les coûts de main-d’œuvre pour le travailleur moyen ont diminué en 2017 pour la quatrième année consécutive, en raison d’un abaissement des cotisations patronales de sécurité sociale.

Ce que l’on appelle le « coin fiscal » – montant total des impôts sur le coût du travail acquittés par les salariés et les employeurs, minoré des prestations familiales, exprimé en pourcentage des coûts de main-d’œuvre pour l’employeur – a reculé de 0.13 point de pourcentage pour s’établir à 35.9 % des coûts de main-d’œuvre dans la zone OCDE (…) contrebalançant en partie les hausses enregistrées pendant les années immédiatement postérieures à la crise économique mondiale.

à suivre dans "Etudes de l’OCDE"

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