Qui aurait pu affirmer avant l’épreuve que tout allait se passer de cette façon ? Avec certitude, probablement personne. N’oublions pas que le climat politique et social en France était lourd et incertain. La situation en Europe avec le vote en faveur du Brexit commence à inquiéter. Sur fond d’insécurité et de risques d’attentats, la France était mobilisée. A la fin de cet Euro 2016, une compétition internationale de grande envergure, il y a une réalité inespérée un état d’esprit particulier. Mythe ou réalité, encore faudrait-il savoir en profiter ?
Une organisation exceptionnelle à haut risque – source : Les Echos.fr
Une compétition sans encombre et le Portugal champion d’Europe !
Les forces de sécurité se sont distinguées alors que la tension terroriste était maximale, On est obligé de constater la réalisation de leur performance dans ce contexte. La compétition avait débuté avec des images déplorables d’affrontement entre « casseurs » anglais et russes à Marseille. Certes elle s’est terminé avec des échanges violents à Paris près de la « fan zone » de la Tour Eiffel…
Après la victoire contre l’Allemagne, très favorable aux « Bleus », l’état d’esprit étaient en train de changer. Citoyens, dirigeants, tous étaient optimistes pleins d’espoir, mais conquis par une image de succès. Parvenir en finale était déjà une performance inattendue. Ce succès a permis de resituer une image de la France dans le cadre international en relançant aussi un espoir de victoire.
Un duel qui n’a pas eu lieu – création : clubespace21.fr
De son côté, le Portugal s’est issu des poules avec difficulté et est parvenu non sans souci en finale. En début de match, la blessure de Cristiano Ronaldo, sportivement regrettable, et son remplacement n’ont pas permis à la France d’en profiter. Didier Deschamps a réussi à amener son équipe à ce niveau de la compétition. La finale a été sans équivoque. Après prolongation le Portugal l’a emporté. L’équipe de France a perdu.
Une impression générale positive à cultiver
Malgré la défaite, il faut reconnaître que depuis plus d’un mois, beaucoup de « choses » ont évolué partout en France, tant au plan sportif qu’au quotidien, pour le gouvernement comme pour le public. L’impression générale, au delà de la compétition, reste positive. La mobilisation a été général et l’engouement remarquable. Le concert de compliments dépasse le « terrain ». L’organisation de la compétition en elle-même est reconnue comme très satisfaisante. C’est un bon point pour l’organisation de futures grandes compétitions internationales. Ceci encouragera les autorités à appuyer la candidature de la France pour les J.O. de 2024.
Paris : la « fan zone » de la Tour Eiffel au service de l’Euro 2016 – source : Le Point.fr
La compétition, elle-même, a fait oublier l’essentiel de la tension sociale. Il y a seulement un mois, c’était le doute dans l’actualité. Des mouvements sociaux faisaient craindre des troubles et des grèves en particulier dans les transports. En définitive sur ces points, terminés ou simplement reportés, il n’empêche que c’est l’oubli qui prédomine. Les manifestations ne reprendront qu’après les vacances !
Le JDD avait montré dans un sondage que 81% des personnes interrogées ont pensé que le « foot » pourrait être une action efficace pour améliorer la situation du pays en stimulant le moral.
Ce résultat est intéressant au plan sportif avec une équipe de « foot » en construction qui peut progresser avec des jeunes joueurs. Le public est conquis. Encore une fois le JDD révèle dans un sondage publié le 10 juillet que 77% des Français sont « fiers » de leur équipe. Drapeaux tricolores et « Marseillaises » avaient envahi les « terrains » et leurs environs.
Il est évident qu’une victoire aurait certainement été un autre stimulateur ! Dans tous les cas, si la France pouvait en tirer profit…
Jacques Martineau
Cet article a été publié dans Economie Matin