L’Europe, l’Europe, l’Europe… Nous voilà rassurés ? La France en confirmant l’arrêt de la construction de moteurs thermiques en 2035 est à la remorque de la Commission et du Parlement européen. Mais l’Allemagne et 4 autres pays de l’Union dont l’Italie ont dit "stop à l’arrêt total". Le e-carburant est là.
Nos politiques, pour ne pas dire l’Exécutif, sont perdus. Ils se réfugient dans des incantions rassurantes : c’est l’Europe qui l’a dit. L’exemple de la crise de l’énergie confirme ce qui s’appelle : « le choix du faible ». Industriels, économistes et politiques suivent sans crier « gare » ! Trop d’intérêts financiers sont en jeu…
Michel Gay nous fait une démonstration de cet échec (volontairement ignoré) à propos de l’incohérence énergétique liée à l’espoir du e-carburant. Nous vous faisons profiter de quelques-unes de ses réflexions…
« L’e-carburant : c’est (presque) nouveau, mais c’est idiot ! »
Suite au rejet de la décision d’arrêt par le Conseil de l’Union européenne (ministres), « quatre membres de l’Union européenne redoutent la future catastrophe industrielle prévisible dans la construction automobile ». Il s’agit de l’Italie, la Pologne, la Bulgarie et surtout… l’Allemagne. Par simple réaction ces pays soutiennent les « e-carburants » pour repousser cette échéance.
- Olaf Scholz (Chancelier) et Christian Linder (Ministre des finances) : Oui-mais, sauf… - source : Actualités
L’Allemagne en tête a une industrie qui vit de l’automobile et de son marché international. Sous contrainte depuis toujours des écologistes, elle frise l’impasse en matière énergétique. Les renouvelables, éolien et solaire, ne feront pas vivre un parc automobile électrique ! « Les carburants issus du pétrole ont encore un bel avenir… » Mieux : « l’électrification trop rapide du parc automobile européen ouvrait un boulevard à la Chine en avance sur ce sujet. »
Pourquoi parler de e-carburant ?
Comme tente de le prouver Michel Gay : « les e-carburants sont une utopie. » Un carburant dit « vert » sans émission de CO2 produit en grande quantité est un leurre au moins pour les 20 ans à venir. De plus, rien ne prouve que ce soit la solution en termes de coût et de réduction de la, pollution. ?
- Suppression du moteur thermique : quelles conséquences ?
Décider au niveau européen du tout électrique pour le transport (voitures et camions) est déjà une erreur. L’hydrogène ne répond pas présent. Voilà que nous poursuivons qu’avec les e-carburants « une erreur encore plus grave ». Il rappelle : « ils se sont révélés inefficaces et trop chers pour être utilisés par les Européens dans les voitures et les camions. Ce programme des années 90, bien que techniquement réalisable, n’avait aucun sens économique et a été abandonné. » Au passage Michel Gay attire notre attention sur le rendement du e-carburant, comparé à l’électrique : « Une batterie est 5 fois plus efficace qu’un e-carburant car il faut 5 fois moins d’électricité pour parcourir la même distance ! »
Où va-t-on ?
Personne n’est en droit d’arrêter le progrès et les chercheurs. Bien au contraire, il importe de le sauvegarder et d’encourager nos scientifiques et techniciens de « haut-niveau » à y contribuer. Le futur et l’économie en dépendent. Mais ça suffit. On ne peut plus accepter de « nier les lois de la physique et d’enjoliver la réalité en maquillant les erreurs. »
- Une affirmation qui n’est pas certaine ! – source Motorservices
La France docile au plan européen est toujours animée d’un suivisme historique à l’égard de son voisin allemand qui tirent les « ficelles ». Les décideurs et les technocrates européens présents à Bruxelles entraînent l’Europe puisque c’est ainsi qu’ils appellent l’Union européenne dans des impasses, scientifique, industrielle, économique et sociale. La crise financière qui en résultera ne les concernera plus « Les décideurs d’aujourd’hui ne seront plus là en 2035... ». Qu’attend-t-on dans la « France politique » pour réagir en se désolidarisant des choix délirants au service de lobbies industriels et financiers de préférence allemands !
extraits commentés de Michel Gay