Déjà la situation économique était fragile en fin d’année 2019. La Covid-19 n’a rien arrangé. Tous les pays accusent le coup et cela n’est pas près de s’améliorer. Des secteurs entiers de l’économie sont aux abois. Mondialisation et loi du marché sont remises en cause. En France, si les grands groupes peuvent espérer s’en sortir, il n’en sera pas de même pour bon nombre de moyennes, petites et très petites entreprises, d’artisans et certaines professions. Le chômage partiel, la baisse d’activité, la réalité du chômage induit et la relance de l’emploi sont les priorités.
Une baisse très importante de l’activité dans le monde - source : actualités - cci
A la crise économique et sanitaire, vont s’ajouter une crise sociale et un questionnement sur l’efficacité des solutions politiques proposées. Quant à la solidarité au niveau de l’Union européenne, il est préférable d’en douter.
Attention aux lourdeurs pour combattre l’immobilisme
Le parasitage de l’action, quels que soient les domaines et les secteurs, publics ou privés se traduiront par des affrontements permanents, des conflits au quotidien, trop souvent inutiles. Trop de questions resteront sans réponse. Trop de décisions ne sont jamais suivies d’effet. Tant retards n’auront aucune raison d’être. Que dire de ces urgences qui ne sont que des négligences ? Il faut chercher à répondre présent, examiner ces freins à la vie active, apporter des réponses et encourager les gestes qui favorisent la relance et la performance. Ces murs d’inertie à tous les niveaux, s’appuyant sur les aides gouvernementales caractériseront un immobilisme fonctionnel.
Les clés de la mobilisation
En la matière, le discours ne suffit pas. Toute la difficulté des responsables qui sont aux commandes va être d’arriver à concilier l’inconciliable. C’est tout l’art du manager comme du responsable politique. Les femmes et les hommes, avec leurs qualités et leurs défauts, constituent la richesse et la faiblesse de l’action au quotidien. Ce sont eux qu’il faut mobiliser. C’est seulement en mobilisant l’intelligence que les responsables parviendront à comprendre les problèmes et proposer des solutions.
Favoriser le leadership
À partir d’un contrat clair, s’appuyant sur un ensemble reconnu de valeurs partagées, dans une expression claire, faisant appel à une communication directe, le patron est en mesure de stimuler et de rassembler toutes les compétences. Pour répondre aux attentes, il importe de concilier les besoins et les hommes. Surtout ne pas mésestimer le nombre important de salariés qui ont le goût du travail et de l’effort. La passion du métier se rencontre tous les jours, dans tous les secteurs.
Bien définir le rôle et le choix du leader - source : mcg.com
Le respect doit entraîner le respect. Confier une responsabilité, renforcer l’initiative, sont des éléments moteurs de la mobilisation. Le rôle de leader est fondamental, gage de la réussite.
Stimuler la créativité et l’innovation n’est pas le monopole de l’État
A l’occasion de ces multiples crises qui s’enchaînent, la créativité et l’innovation se cultivent. L’État ne peut imaginer en détenir le monopole. Il ne peut pas être à l’origine des initiatives. Les « vrais » entrepreneurs ne s’y résoudront pas. Beaucoup d’individus ont l’esprit d’entreprise. Pour préparer le changement progressif et parvenir à la mobilisation, il faut rompre la monotonie et proposer des défis. Écouter, comprendre et proposer, sont autant de besoins qu’il convient de satisfaire. Souvent de simples détails, auxquels le patron prête attention, peuvent aider à ouvrir les esprits vers l’essentiel. La créativité et l’innovation ne décrètent pas, pas plus que la réussite. Elles se stimulent De la trouvaille à la découverte essentielle le chemin est long. Le travail en équipe favorise la créativité et l’initiative, dès lors que ces actions sont reconnues par tous. Récompenser à bon escient est déterminant.
Outils nécessaires à la créativité et à l’innovation – source : developnco.com
Le plaisir d’entreprendre est un élément moteur
La communication est fondamentale. L’échange sur le fond et dans le détail permet de mieux connaître les attentes de l’individu et ses motivations cachées. Mobiliser l’intelligence n’est pas l’apanage des seuls responsables. S’ils en ont le devoir, ils n’en ont pas le monopole, heureusement. C’est le collectif et l’exemple qui sont souvent les véritables catalyseurs de la plus forte mobilisation pour s’en sortir. Au-delà du besoin, c’est le plaisir d’entreprendre qui fait la différence.
Jacques Martineau