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Nucléaire : la fermeture d’une centrale pour quoi faire ?

Un message pour les écologistes et les européens…

C’est en effet le 22 février dernier que le premier des deux réacteurs du site nucléaire de Fessenheim a été arrêté. Le second le sera le 30 juin prochain. L’exécutif a fini par passer à l’acte, sous-couvert de réaliser une promesse évoquée pendant le précédent quinquennat. Évitons de parler des importantes conséquences pour l’activité et le social, en supprimant des milliers d’emplois, difficilement délocalisables, pour s’en tenir au seul résultat concret consistant à réduire d’une manière symbolique la part du nucléaire dans quant à la fourniture de l’énergie électrique.

La France peut désormais se targuer de tenir ses engagements en réduisant la part du nucléaire dans sa production d’énergie : « Un » site sera démantelé ! La satisfaction sera de courte durée pour les anti-nucléaire. Ils considéreront qu’il ne s’agit en fait que d’une première fermeture. Pour eux la route est longue sachant que le parc nucléaire français est constitué de 56 réacteurs, répartis sur 19 sites.

La fermeture de Fessenheim : politique ou écologique ? Ou les deux ? – montage : clubespace21.fr



Démantèlement : où va-t-on ?

Sachant qu’il faudra entre 20 et 30 ans pour assainir Fessenheim, comment peut-on imaginer réduire le parc nucléaire dans les 15 ans en passant de 75% à 50% ? Cet objectif est celui du gouvernement, confirmé par Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire.

Poussée dans ses retranchements, elle laisse entendre qu’« un des scénarios » prévoit qu’en 2050, il se pourrait qu’il n’y ait plus de nucléaire (0%) ! L’avenir serait alors l’éolien et le solaire. Assez de faire croire à l’impossible, sachant que d’ici là d’autres technologies auront vu le jour…

La prospective absente de réalité

Si cette appellation a encore un sens, il suffit de voir où nous en sommes aujourd’hui pour comprendre que seulement l’envisager est absolument aberrant, sauf pour satisfaire quelques « verts » mal renseignés ou volontairement « sourds ».

Origines de la production d’énergie électrique en France – montage : clubespace21.fr



Rappelons qu’en France 75% de l’énergie électrique est d’origine nucléaire. Les 25% restant se partagent entre l’énergie fossile (2%), hydroélectrique (10%), éolienne (6%) et solaire (2%). Qualifiées d’énergies renouvelables, l’éolien et le solaire ne pourront jamais compenser le nucléaire. Quant à l’investissement éolien, dans l’état d’implantation actuel, il est près de rattraper le coût global du nucléaire !

Déjà les « politiques » en charge de la question commencent à émettre des doutes. Heureusement que « nos » amis et voisins allemands ont montré qu’en développant l’énergie fossile, au mieux 35 fois plus polluante en CO2 émis par kWh que l’énergie nucléaire, avec la création de nouvelles centrales à charbon, ils peuvent compenser leur retrait du nucléaire. Ils nous montrent la voie écologique !

Climat et environnement à ne pas oublier

Le problème du réchauffement climatique est dans tous les cas une priorité sous réserve de mieux en comprendre les origines. Il est clair que le démantèlement de centrales nucléaires, échelonné sur plus de 50 ans, n’est pas fait pour améliorer la situation des besoins en énergie et ce n’est pas la solution.

Parc d’éoliennes en mer du Nord – source : terreco.net



Les éoliennes (terrestres ou en mer), destructrices des paysages français et perturbantes pour le voisinage n’arrangeront rien. Elles sont progressivement remises en cause par les écologistes. Au niveau de l’Union européenne, l’important : c’était de faire un geste. Les résultats sont sans « valeur ajoutée » et plutôt inquiétants pour l’avenir. Comment prétendre qu’un geste de cette nature, à l’échelle de la France, peut contribuer de manière efficace, à l’échelle du continent européen, à l’avenir de la planète ?

Jacques Martineau

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