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La mondialisation et quelles conséquences, côté « Pile » ?

Des réalités économiques et culturelles difficiles à faire partager...

La mondialisation découle du libre échange comme nous l’avons déjà expliqué dans un précédent article. De base, cela correspond à un système qui favorise l’échange de biens et de marchandises, de capitaux et de main d’œuvre. En priorité, la mondialisation ne va bénéficier quasiment qu’aux pays riches. Bien entendu, ce sera d’abord aux multinationales et à ceux qui ont délocalisé les moyens de production, sans oublier les banques et les particuliers fortunés.

Parler de mondialisation n’est pas original, mais de quoi s’agit-il ?

La notion de mondialisation est censée correspondre à une notion d’uniformisation et d’accélération de l’évolution des relations internationales, en particulier économique et financier. Malheureusement, elles sont souvent non maîtrisables. A priori la mondialisation soutient la démocratie, les droits de l’homme et favorise l’économie de marché. A cela, s’ajoutent l’aspect culturel et l’aspect protection de l’environnement. Elle est caractérisée avant tout par le commerce international en particulier celui des marchandises. Dans le cadre d’accords multiples, on retrouve l’Union européenne, l’ALENA, l’ASEAN et L’APEC pour ne citer qu’elles. Les échanges financiers et spéculatifs, ventes, achats ou forts investissements n’apparaissent pas au premier degré. OMC, FMI, Banque mondiale, etc. ont très souvent un rôle difficile à jouer. L’Union européenne se limite pour sa part à un important marché économique de libre-échange, avec très une légère connotation culturelle pour certaines actions…

Image du commerce international avant la crise de 2008 – source : OMC, statistiques



La mondialisation : à qui profite-t-elle en priorité ?

Rappelons que les Etats nations souverains génèrent leurs propres contraintes au travers de taxes, d’impôts et de frais de douane. Par ailleurs, ils doivent en redistribuer socialement la majeure partie auprès de leurs concitoyens et ils importent. En plus, tout doit être fait pour assurer la sécurité et maîtriser l’immigration dans le pays. Face à ces multiples obstacles plus ou moins apparents, de très nombreux « grands groupes » profitent, dans le cadre de la mondialisation, des « Paradis fiscaux » qui viennent aussi perturber le « jeu ». L’Europe dans ce domaine n’est pas sans reproche. Si 17 « paradis fiscaux » ont été dénoncés sur une liste « noire », personne ne s’offusque des 4 pays en question dans l’Union européenne comme l’Irlande, le Luxembourg, Malte et les Pays-Bas. Quant aux 47 qui se retrouvent une liste « grise », l’Oxfam ne les aurait pas acceptés !

Une image très répandue y compris dans l’UE ! - source : bourseensemble.com



La Mondialisation, telle qu’elle est ressentie, profite d’abord à ceux qui délocalisent. En priorité, aux multinationales, avec une délocalisation subtile de leurs moyens de production. Tout comme aux banques également qui favorisent les crédits à la consommation. Avec des produits fabriqués à très bas coût et vendus à bas coût, la Chine est l’un des principaux bénéficiaires de la mondialisation. Que ce soient les banques ou les multinationales, elles en profitent aussi. Une partie importante de leurs bénéfices peut se retrouver en toute légalité dans des « paradis fiscaux »…

Une mondialisation côté « pile » génératrice de fractures économiques et sociales

L’inadaptation à la brusque montée de la mondialisation du système économique est sans aucun doute aux origines de cette décomposition qui touche les milieux industriels des pays développés et plus encore comme celui de la France. On finit par parler de la France « mondialisée » et de la France « périphérique », de celle des « riches » et de celle des « pauvres », de celle des « élites » et de celle des « autres », d’une « France à 2 vitesses », etc.

Une fracture entre France « mondialisée » et France « périphérique » – montage : clubespace21.fr



Nous sommes en 2017. Si la France doit prendre ses responsabilités, la plupart de nos partenaires européens sont dans cette même situation de fracture qu’il s’agisse de l’Allemagne ou de la Grande-Bretagne, à l’opposé d’autres comme l’Espagne, l’Italie et la Grèce ont déjà décroché. Si chacun peut prétendre être en mesure d’apprécier l’évolution de nos sociétés, due aux progrès scientifiques et techniques dans un environnement culturel et sociétal en pleine mutation, faudra-t-il encore accepter d’en tirer les conséquences. Cette notion de mutation doit être entretenue progressivement, mais elle n’a de sens que dans un contexte de sécurité et de paix.

A l’échelle de la planète, parler de mondialisation au sens anglophone de globalisation devrait sous-entendre, via l’ONU et ses dérivés, partout dans le monde, une réduction des inégalités entre pays « riches » et pays désormais qualifiés d’« émergents ». Cette élargissement et cette extension ne sont pas évidents. C’est d’abord un souhait et les obstacles sont nombreux. Cela devra nécessiter une réduction importante des conflits armés et du terrorisme sur la scène mondiale. Sur ce point, l’OTAN, l’UA et les « Grandes puissances » doivent jouer pleinement leurs rôles. Il va de soi que la soif d’évolution vers le progrès au « sens large » est manifeste. Et ce, quels que soient les régimes politiques partout dans le monde. C’est alors de globalisation (au sens anglo-saxon) dont il s’agit. La route pour y parvenir est encore longue. Nous verrons cela dans un prochain article...

Jacques Martineau

Club Espace 21 vous invite à lire aussi du libre échange aux prémices de la mondialisation

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