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60ème anniversaire du traité de Rome : l’UE dos au mur…

Un chacun pour soi qui n’arrange personne !

Le 25 mars 1957, l’Allemagne, la France, l’Italie et Belgique, Luxembourg et Pays-Bas (pays du Benelux) ont ratifié le traité de Rome. Réunis dans la célèbre salle des Horaces et des Curiaces du Capitole, ils ont institué la Communauté économique européenne (CEE) et la Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom). C’est la mise en place immédiatement du marché commun et dès 1960 de la politque agricole commune (1960).

Une volonté de façade pour consolider l’unité

L’ensemble des 27, chefs d’Etat et de gouvernement et les présidents des institutions européennes, sans le Royaume-Uni se trouvant en Brexit, se sont retrouvés à Rome pour fêter ensemble le 60ème anniversaire de ce traité. Ils ont été reçus au Vatican par le Pape François la veille.

A Rome : le Pape François entouré de MM. Juncker, Schultz et Tusk – source : euractiv.fr



Ce dernier a insisté sur l’importance prioritaire de la « solidarité européenne » à opposer à l’austérité. Ils se sont rencontrés le lendemain dans les mêmes circonstances que lors du traité pour signer une « nouvelle déclaration solennelle » pour renouveler leurs engagements, consolider les acquis et fixer des défis et des objectifs pour le futur.

Certes les pays et leurs représentants peuvent être d’accord sur quelques principes généraux en validant leur « nouvelle déclaration ». Mais sur le fond, les divergences sont importantes et, à cette occasion, ils n’ont certainement pas eu beaucoup de temps pour échanger dans le contexte actuel sur l’avenir de l’Union européenne.

Accords et adhésions depuis le traité de Rome

Après le traité de Rome (1957-58), les premiers accords importants sont ceux de Schengen (1985) et du traité de Maastricht (1992-93). Deux révisions vont intervenir lors du traité d’Amsterdam (1997-99) et du traité de Nice (2001-03). Le traité établissant une Constitution pour l’Europe, proposé par référendum, ne sera pas ratifié en France et aux Pays-Bas (2003-05). L’Union européenne passera outre en adoptant les modifications essentielles par le traité de Lisbonne (2007-09).

Signature du traité de Rome le 27 mars 1957 – source : lefigaro.fr



Partie des 6 pays fondateurs de la CCE, l’Union européenne a connu de nombreux élargissements, 7 au total. Successivement : Royaume-Uni, Irlande, Danemark (I-1973) ; Grèce (II-1981) ; Espagne, Portugal (III-1986) ; Autriche, Suède, Finlande (IV-1995) ; Chypre, République Tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Slovaquie, Slovénie (V-2004) ; , Bulgarie, Roumanie (VI-2007) ; Croatie (VII-2013).

Mais aujourd’hui, l’heure n’est pas à la fête : l’immobilisme est à la « une »

Depuis quelques temps, l’heure n’est pas à la fête. L’Union européenne est attaquée de toutes parts, confrontée à une succession de crises sans précédent. Au plan politique, les données sont modifiées, avec l’évolution probable de la politique américaine, le Brexit en cours et la montée de mouvements populaires dans l’Union, sur fond d’élections en France et en Allemagne.

A l’international, les problèmes restent entiers qu’il s’agisse de la pauvreté des pays sous-développés, de l’immigration croissante, des conflits au Proche-Orient et Moyen-Orient comme en Afrique, sans oublier le terrorisme sur le continent. L’Union européenne est immobile, sans concertation et sans cohésion, sous le joug d’une « austérité » de rigueur, conditionnée par l’Allemagne.

Commémoration du 60ème anniversaire du traité – source : European Ext. Act. Service



Les partisans de l’Union, « européistes inconditionnels » y voient en elle la seule « solution » ! A l’inverse les détracteurs « permanents » considèrent qu’elle est à l’origine des problèmes voire même le « problème ». Il est vrai que nos dirigeants européens, enclins à se maintenir au pouvoir par principe, n’ont peut-être pas une vision compatible avec les défis à relever. Les élections en France et en Allemagne ne sont pas là pour aider à appréhender le problème. A vrai dire, on constate que l’immobilisme est toujours à la « une »…

Jacques Martineau

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